CHAPITRE II :
I.
La phase pré-analytique
C'est la première phase de l'analyse médicale. Elle
comprend l'état du patient (à jeun ou non), la phase de prélèvement, celle de
l'étiquetage des échantillons prélevées, de l'enregistrement des demandes
d'analyses, de la centrifugation des prélèvements et de leur prétraitement
éventuel (décantation). Pendant cette étape un certain nombre d'opérations peut
fausser les résultats, c’est pour cela que lorsque le laboratoire reçoit des
prélèvements non conformes à ses spécifications, il se doit d’entreprendre
toute action corrective visant à améliorer la qualité des prélèvements
reçus.
Il faut
mentionner que la couleur d’un tube indique la nature et le service capable
d’analyser ce dernier, comme dans le tableau ci-dessous :
Rouge
|
Biochimie, Sérologie
|
Violet
|
Hématologie, Biologie moléculaire, Immuno-phynotypage,Sérologie
|
Bleu
|
Hémostase
|
Noire
|
Vitesse de
sédimentation, Groupage
|
Tableau : la couleur
courante pour le service dans le laboratoire
1-L’enregistrement du
patient :
ü Où ? À l’accueil …Comment ?Numéro
d’enregistrement et code identifiant
ü Pour les
laboratoires qui disposent de SIGL(Système Informatisé de Gestion des données)
ü Dans tous les
cas : numéro/code reporté sur tous les prélèvements du patient.
2-Salle de prélèvement :
ü Salle il faut être
propre aérée ayant une bonne luminosité, et différente des salles de
manipulation.
3-Le plateau de prélèvement :
ü Matérield’asepsie.
ü Les tubes de
différentscouleurs qui indiquent la nature et le service capable d’analyser ces
derniers.
ü Matériel à
usage unique.
4-Technique de prélèvement :
Sans garrot ou avec garrot moins d’une minute
Ponction veineuse franche
Prélèvement sous vide de préférence
Prélèvement de sang en raison de :
ü 9 Volumes de
sang pour 1 volume d’anticoagulantCITRAT pour le tube bleu
ü 4 volume de
sang pour 1 volume d’anticoagulant CITRATpour le tube noir
ü 9 volume de
sang pour 1 volume d’anticoagulant EDTA pour le tube violet
ü Le tube rouge
est SECne contient aucun anticoagulant
5-Triage des échantillons
(Sang, Urine, LCR…)
Le triage des échantillons commence par la
classification des différents liquides à analysées, selon leur nature, c’est
-à-dire chaque liquide biologique a une paillasse bien précise puis ces
liquides biologiques subissent une deuxième classification basée sur la source
des patients : si le patient est hospitalisé au sein de l’hôpital il sera nommé ‘ interne’, par contre si le
patient est non hospitalisé il sera nommé ’ externe’.
6- Centrifugation
La
centrifugation est un procédé de séparation des composés d’un mélange en
fonction de leur différence de densité en les soumettant a une force
centrifuge. Le mélange à séparer peut être constitue soit de deux phases
liquides, soit de particules solides en suspension dans un fluide. L’appareil
utilisé est une machine tournante à grande vitesse appelée centrifugeuse.
II.
Phase analytique
Cette phase concerne la mise en analyse soit
manuellement soit à travers l’automate.
Exemple : Sérologie
La sérologie est une méthode biologique utilisant le
sérum pour établirdes diagnostics médicaux. Le sérum est un constituant
du plasma sanguin. Lors d'une prise de sang, le biologiste va analyser le sérum. La sérologie
permet de poser un diagnostic des maladies infectieuses, des maladies auto-immunes, de déterminer les groupes sanguins, de suivre l'évolution de certaines maladies, de
vérifier les vaccinations,La sérologie est aussi un outil de dépistage,
notamment pour le SIDA ,les hépatites ou la syphilis ainsi qu'un outil épidémiologique.
1-Sida :
Le virus du sida fait partie de la famille des
rétrovirus sous-groupe des lentivirus, possédant un génome sous forme d'ARN,
Son nom correspond à son effet pathologique : VIH = Virus de l'Immunodéficience
Humaine sexuellement transmissible, très variable et pas de vaccin et
traitement curatif.
La maladie
qu'il cause chez l'Homme est le SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise.
1.2-Les
analyses de dépistage :
A.Test
dépistage rapide (TDR) :
Un test de dépistage rapide VIH est un test unitaire
qui permet d'obtenir un résultat rapide et ce via la détection des
anticorps anti-VIH en moins de trente minutes, après prélèvement d'une simple
goutte de sang au bout du doigt ou on utilisent le sérum ou plasma.
Faciles à manipuler, ils sont réalisés avec les mêmes antigènes que ceux utilisés pour produire les tests ELISA, Ils sont bases sur la migration de microparticules le long d’une membrane (principe d’immuno-chromatographie).
Faciles à manipuler, ils sont réalisés avec les mêmes antigènes que ceux utilisés pour produire les tests ELISA, Ils sont bases sur la migration de microparticules le long d’une membrane (principe d’immuno-chromatographie).
Pour réaliser un test rapide on Préparer tout le
matériel nécessaire pour la manipulation ont Utilisent les bandelettes séparément
puis on Marquer la bandelette avec l’identifiant du patient (Numéro de succession)
enfin on Ouvrir la bandelette et déposer 50 μl du spécimen (sang total /plasma
ou sérum) sur la zone de dépôt de la bandelette et Pour le sang total ajouter
une goutte du tampon et on le laisse 15 minutes, après on
lire et reporter les résultats.
Les TDR permettent de répondre a deux objectifs :
·
Diagnostic rapide dans certaines situations
d’urgence :
Mise en œuvre d’une prise en charge adaptée
·
Accès facile à la connaissance du statut sérologique :
Prise en charge
préventive et thérapeutique de l’infection à VIH chez les popq qui n’ont pas ou insuffisamment
recours au dépistage classique.
A.1 Avantages du diagnostic par test rapide :
ü Facilité
d’emploi.
ü Facilite d’interprétation.
ü Stockage à
température ambiante.
ü Facilite de
conservation des kits.
ü Réalisable en
tout lieu et tout endroit.
ü Ne nécessite pas d’équipement pour traiter
l’échantillon
ü Résultat en un
temps < 30 minutes.
ü Coût faible.
ü L’accessibilité
sur le marche
ü Augmente
l’accessibilité aux structure offrant le dépistage
ü Augmentation du
nombre de sites ou le test est disponible.
ü Counseling et
diagnostic le même jour.
ü Test prêt à l’emploi
ü Test robuste
ü Pas de réactif
à reconstituer
ü Niveau
satisfaisant de sensibilité et de spécificité (littérature scientifique)
A.2 Principe des tests rapids VIH:
•
TDR sont basés sur la présence d’antigènescorrespondant
exclusivement aux antigènes d’enveloppe des VIH 1 et VIH2
•
Ils sont basés sur les principes :
ü
Immunoconcentration (flux vertical)
ü
Immunochromatographie (flux latéral)
ü
Agglutination.
A.3Interpretation
des résultats:
A.4 Limits des tests rapids:
ü Résultat
faussement positif (réaction croisée avec d’autre infection virale/parasitaire
ou bactérienne), d’où l’intérêt de la confirmation par Western blot
ü Problème de la
fenêtre sérologique
ü Discrimination
VIH1 / VIH2
ü Usage chez les
bébés nés de mères séropositives.
2-syphilis
Une maladieInfection Sexuellement Transmissible (IST) causée
par l’agent infectieuxtréponema pallidum.
2.1 Evolution
de la maladie :
Stade
primaire:
L’apparition duchancre contenant Treponema
pallidum
Tests sérologiques : négatifs.
Stade
secondaire:
(2 à 6 mois après contact) Treponema pallidumpasse
dans le sang et contamine divers tissus.Apparitions de lésions cutanées et
muqueuses.
Tests sérologiques :Positifs
Stade
tertiaire:
5 à 10 ans après le stade primaire, caractérisé
par diverses atteintes graves : osseuses, cardio-vasculaires, neurologiques
Maladie congénitale :
Transmission de la mère au fœtus.
2.2 Antigènes
de Treponema pallidum et sérodiagnostic :
ü
Enveloppe :
Antigène polyosidiqueSpécifique de l’espèce Treponema pallidum.
è TPHA : recherche des
anticorps sériques anti-polyoside
ü Paroi : Antigène cardiolipidiquecommun aux Tréponèmes,
bactéries et certains tissus animaux (ex : cœur de bœuf)
è VDRL : recherche des anticorps sériques
anti-cardiolipide.
3.Les
analyses de dépistage :
A.
Test du Treponema pallidum hémagglutination assay(TPHA) :
PRINCIPE :
On recherche dans le sérum la présence ou non
d’anticorps dirigés contre le polyoside d’enveloppe.
ü Détection des anticorps
par réaction d’AGGLUTINATION DIRECTE PASSIVE
ü Ce test est QUANTITATIF
ANTIGENES MIS EN JEU :
Les anticorps recherchés sont dirigés contre l’ANTIGÈNE
POLYOSIDIQUE:
Constituant de l’enveloppe spécifiquede Treponema pallidum.
A.1-Les
réactifs :
Hématies antigène :
è Hématies de poulet
sensibilisées par un lysat de Treponema pallidum et additionnées d’un extrait de
Treponema de Reiter
L’extrait de Treponema de Reiter permet de
neutraliser les anticorps qui ne sont pas spécifiques de Treponema pallidum.
Hématies témoin :
Hématies de poulet additionnées d’un extrait de
Treponema de Reiter
·
Sérum (humain) de contrôle
positif :prédilué au 1/20
·
Sérum (humain) de contrôle
négatif :prédilué au 1/20
·
Diluant : NaCl à 0,15 mol/L, pH = 7,3
A.2-Les
résultats :
B. Test du Veneral Disease Research Laboratory(VDRL) :
PRINCIPE
:
On recherche dans le sérum la présence ou non
d’anticorps dirigés contre le cardiolipide(anticorps anti-cardiolipide ou
réagines de Wassermann).
ü Détection des anticorps
par réaction d’AGGLUTINATION DIRECTE PASSIVE
ü Ce test est QUALITATIF
ANTIGENES MIS EN JEU :
Les anticorps recherchés sont dirigés contre l’ANTIGÈNE
CARDIOLIPIDIQUE :
ü Constituant de la paroi
commune à tous les tréponèmes, mais aussi à des bactéries, des végétaux et
certains tissus animaux.
B.2 Les
résultats : (l’observation fait par le microscope)
ü En présence d’AGGLUTINATION : donc il y a présence d’anticorps
anti-cardiolipide dans le sérum testé.
ü En absence d’AGGLUTINATION : donc il y a Absence d’anticorps
anti-cardiolipide dans le sérum testé.
3.Marqueurs
tumoraux :
La transformation d’une cellule normale en cellule
tumorales’accompagne de nombreux changements : différenciationmorphologique,
modification des métabolismes, nouvellespropriétés à la surface cellulaire,
dérépression de gènesnormalement réprimés… Le marqueur tumoral se définitalors
comme une substance excrétée dans le sang par latumeur. On peut donc le
détecter et le doser par lesméthodes d’immunoanalyse.
3.1 Indications :
– Le dosage des marqueurs ne présente aucun intérêt
pour le dépistage de cancers. Les taux peuvent être normaux ou bas, même en
présence d’un cancer.
– Il peut être utile en complément du diagnostic
anatomopathologique du cancer.
– Intérêt pronostique : il reflète l’extension
tumorale.
– Evaluation de l’efficacité thérapeutique : normalisation des valeurs si le traitement
est efficace ; augmentation en cas de résistance au traitement ; diminution,
puis augmentation, en cas d’échappement thérapeutique.
– Surveillance des récidives : l’augmentation du
marqueur tumoral peut précéder de quelques mois à deux ans la rechute clinique
et permettre une reprise précoce du traitement.
– Dans les pathologies métastatiques, d’emblée :
recherche de la tumeur primitive par le dosage de plusieurs marqueurs.
3.2 Conditions
de prélèvement
Dosage dans le sang (sérum ou plasma).
• La congélation des échantillons est possible.
3.3 Valeurs
usuelles
Les seuils de décision pathologique sont difficiles à Fixer,
la sensibilité et la spécificité des marqueurs tumoraux n’étant pastotales. Les
résultats peuvent être normaux alors qu’il existe unepathologie maligne et, à
l’inverse, des situations non tumorales peuvententraîner des valeurs anormales.
3.4 Classification
Il existe deux groupes principaux de marqueurs
tumoraux.
è Les antigènes de tumeur ou carbohydrates : CA 19-9, CA
125, CA 15-3
(CA correspond à Cancer Antigen et le chiffre définit
l’anticorps correspondant.)
•CA 19-9
– Nature : glycolipide, dérivé sialylé de l’antigène
érythrocytaire de Lewis.
– Demi-vie : 2 semaines.
– Valeur seuil : 35 UI/ml.
– Pathologies malignes : tumeurs digestives (pancréas,
estomac), cancer épithélial mucineux de l’ovaire.
– Pathologies bénignes : maladies inflammatoires,
hépatite chronique, pancréatite.
• CA 125
– Nature : glycoprotéine de 1 000 kDa, demi-vie = 5
jours.
– Présent dans le tissu épithélial génital normal.
– Valeur seuil : 35 UI/ml.
– Pathologies malignes : tumeurs séreuses de l’ovaire,
cancer du pancréas, du foie, du poumon.
– Pathologies bénignes : cirrhose décompensée.
– Augmentation physiologique en cas de grossesse et au
début du cycle menstruel.
• CA 15-3
– Nature : glycoprotéine de type mucineuse de 400 kDa
;
– Demi-vie : 2 semaines.
– Valeur seuil : 30 UI/ml.
– Pathologies malignes : cancer du sein, cancer
bronchique, cancer de l’ovaire.
– Pathologies bénignes : tumeurs bénignes du sein,
cirrhose, bronchite chronique.
è Les antigènes onco-foetaux : a-Foetoprotéine, ACE.
• ACE
– Nature : glycoprotéine complexe (5 épitopes
différents) de 200 kDa dont la synthèse est stoppée après la naissance.
– Demi-vie : plusieurs semaines.
– Valeur seuil : 5 ng/ml.
– Pathologies malignes : cancer du sein, du tube
digestif (côlon), de l’ovaire, de l’utérus, du poumon, cancer médullaire de la
thyroïde.
– Pathologies bénignes : tabagisme, alcoolisme,
pathologies inflammatoires digestives.
•aa-foetoprotéine
– Nature
: glycoprotéine de 70 kDa, synthétisée par la membrane vitelline, le tractus
intestinal et le foie fœtal. Sa valeur devient nulle vers 4 mois.
– Demi-vie : 5 jours.
– Valeur seuil : 15 μg/l.
– Pathologies malignes : hépatocarcinome, tumeur du
testicule, cancers bronchiques et digestifs (pancréas).
– Pathologies bénignes : hépatite virale, cirrhose.
– Augmentation physiologique pendant la grossesse (de
la 6e à la 32e semaine).
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire